Budgets serrés, immobilier en berne : les déménageurs cherchent la parade dans un marché fragile

Le secteur aux 1.300 entreprises sent poindre une reprise après deux années difficiles. Pour séduire les clients, il mise notamment sur le déménagement groupé ou la digitalisation des services.

« Le secteur du déménagement est une victime collatérale de la crise de l’immobilier. » Selon Benoît Drillon, directeur général de Demeco, leader en France avec 160 millions d’euros de chiffre d’affaires et 1.200 salariés, ce constat est unanime chez les professionnels alors que « les années 2023 et 2024 ont été particulièrement difficiles ». « La situation commence à s’améliorer, sans pour autant retrouver un dynamisme éclatant », dit-il.

Pour expliquer cette évolution, l’Insee évoque la baisse de la natalité – les naissances étant souvent des déclencheurs de déménagements – et le vieillissement de la population, les plus âgés, moins mobiles, ayant vu leur part croître dans la population. Mais aussi « les contraintes financières des ménages », liées à la hausse continue des prix de l’immobilier, au coût du crédit et à la stagnation du pouvoir d’achat, qui limitent les projets de mobilité résidentielle.

Dans ce contexte, de nombreux foyers préfèrent différer leur déménagement ou renoncer à acheter, faute de pouvoir accéder à un bien correspondant à leurs besoins ou à leur budget. Les loyers, en forte hausse dans certaines zones, accentuent encore cette immobilité.

Pour autant, lorsqu’ils se décident à franchir le pas, les Français déménagent plus loin qu’auparavant. Beaucoup choisissent de quitter les grandes métropoles pour s’installer dans des territoires plus abordables, souvent en périphérie ou en milieu rural. Le développement du télétravail et la recherche d’un cadre de vie plus calme ont renforcé cette tendance.

« Le secteur du déménagement est une victime collatérale de la crise de l’immobilier », constate Benoît Drillon, directeur général de Demeco, leader français du déménagement avec 160 millions d’euros de chiffre d’affaires et 1.200 salariés.

Selon lui, le constat est partagé par l’ensemble de la profession : « Les années 2023 et 2024 ont été particulièrement difficiles. » La baisse des transactions immobilières et le recul des projets de location ont entraîné une nette contraction de l’activité.

Pour autant, une légère embellie semble se dessiner. « La situation commence à s’améliorer, sans pour autant retrouver un dynamisme éclatant », tempère Benoît Drillon. Si les Français déménagent moins souvent, leurs choix traduisent désormais une réorganisation durable des modes de vie et des équilibres territoriaux, avec des mouvements résidentiels plus réfléchis, plus éloignés et plus structurants.

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